
Inquiétudes à propos des Etats généraux de l’alimentation
Quels sont les intentions du président de la République et du gouvernement autour des états généraux de l'alimentation alors que certaines associations s’inquiètent du risque de les voir se limiter à un dialogue à trois entre les syndicats paysans, les transformateurs et les distributeurs.
Promis par le candidat Macron avant son élection à l’Elysée, les Etats généraux de l’agriculture et de l’alimentation devraient débuter dès le mois de juillet. Pour l’instant, le flou prédomine s’agissant de leur contenu et l’initiative fait un peu penser au Grenelle de l’environnement mis en place par Nicolas Sarkozy après avoir signé comme candidat le pacte pour l’écologie que Nicolas Hulot avait proposé à tous les candidats.
Par Gérard Le Puill pour l'Humanité, le 28 juin 2017
L'Humanité, 28/06/2017
La sortie du capitalisme divisera par deux les gaz à effets de serre.
Par Julien Varlin sur Tendance Claire du NPA, le 23 juin 2017
« Make our planet great again. » Macron se paye une opération de communication à peu de frais contre Trump, qui est effectivement la caricature du politicien réactionnaire pour qui le dérèglement climatique est un complot écolo… Mais cela ne peut pas faire oublier que l’accord de Paris (issu de la COP21) qu’il vante en comparaison n’est qu’un recueil de promesses qui ne contraignent absolument pas les capitalistes. Son objectif, limiter le réchauffemement à +2°C d’ici 2100, nous fait déjà courir de graves risques environnementaux, et ces objectifs ne seront évidemment pas tenus. Malheureusement, les conférences du gratin capitaliste nous ont habitué à cette hypocrisie.
Concrètement, il faudrait que les émissions mondiales baissent de 40% à 70% d’ici à 2050, alors qu’elles ne font pour l’instant qu’augmenter. On ne peut pas exclure la possibilité que le pic des émissions de gaz à effet de serre (GES) soit passé dans les prochaines décennies, même si cela ressemblerait plus à une lente inversion qu’à un “pic”. Mais selon toutes les projections «réalistes» il n’y aura jamais de baisse suffisante.

Tendance Claire, le 23/06/2017
Relayé sur Médiapart, le 29/06/2017
Bruxelles a élaboré ses propres éléments de preuve pour éviter une réglementation trop stricte sur ces produits chimiques dangereux par Stéphane Horel pour Le Monde le 29 novembre 2016.

Plus de quarante produits de tous les jours qui contiennent des perturbateurs endocriniens. JULIE BALAGUÉ POUR « LE MONDE »
Tout, ou presque, tient en ces quelques mots : " Les perturbateurs endocriniens peuvent (…) être traités comme la plupart des substances - chimiques - préoccupantes pour la santé humaine et l'environnement. " C'est sur cette simple phrase, issue de la conclusion d'un avis de 2013 de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), que Bruxelles fonde son projet de réglementation des perturbateurs endocriniens, ces substances omniprésentes capables d'interférer avec le système hormonal à des doses souvent infimes.
Cette proposition, qui devrait être votée sous peu par les États membres, fédère contre elle la France, le Danemark ou la Suède, mais aussi l'ensemble des organisations non gouvernementales (ONG) qui estiment qu'elle ne permet pas de protéger la santé publique et l'environnement. La communauté scientifique compétente, incarnée par l'Endocrine Society – une société savante qui rassemble quelque 18 000 chercheurs et cliniciens spécialistes du système hormonal – ferraille, elle aussi, contre le projet. Une opposition surprenante puisque la Commission européenne assure s'appuyer sur la science, c'est-à-dire sur une expertise scientifique de l'EFSA.
L'explication de ce singulier hiatus se trouve dans une série de documents internes de l'administration européenne, obtenus par Le Monde. Ils le montrent sans aucune ambiguïté : la phrase-clé sur laquelle repose l'édifice réglementaire proposé par la Commission a été rédigée avant même que l'expertise scientifique ait véritablement commencé.
Le Monde 30/11/16